(( CONTEXTE ))

le temps s'effrite. la vie aussi. des morceaux entrelacés et puis plus rien. un néant si grand que le monde lui même s'est mis à suffoquer sous l'odeur tenace de l'hémoglobine et la vision des âmes aspirées par le vide. détroit a ployé un genou. s'est laissée envahir par la pénombre et une brume épaisse. tu te souviens quand on ne se souciait de rien ? tu te souviens quand les bons et mauvais étaient chacun de leur côté ? tu te souviens comment il faisait bon vivre ici ? loin de l'anarchie. un souvenir fugace, balayé par les années écoulées. dix pour être exact. certains les comptes comme une horloge sur le point de céder. d'autres ont déjà décidé que rien ne pourrait jamais les aider. la maladie s'est enchainée à détroit. y a déposé ses marques pour ne plus jamais la laisser respirer. ils l'ont prit par la gorge, l'ont poussé à abdiquer. et tard le soir, on attend encore les sirènes chantées. une lueur d'espoir. à peine assez vivace. il y a ceux qui ont pris partie. ceux qui ont baissé les bras et ceux qui suffoquent sous les plus grands. le chômage, la délinquance, la pauvreté et tout claque en même temps. une bouilloire sur le point d'exploser. qu'importe le prix. qu'importe qui. du moment que tu restes en vie. bienvenue à détroit.

à savoir; la ville a connu une véritable crise économique il y a une dizaine d'années. beaucoup d'habitants ont perdu leur emploi et vivent maintenant dans la misère de leur condition / les gangs et autres organisations criminelles ont pris le dessus sur les forces de l'ordre, croulant sous le travail. la fonction est au bord de l'implosion et suffoque de l'augmentation criminelle / divers maires ont été élus mais aucun n'a réussi à redresser la barre. depuis, le dernier en date se terre chez lui attendant sagement la fin de son mandat / les habitants quant à eux, vivent parfois dans la terreur, parfois dans l'espoir d'un renouveau pour leur ville / les riches n'ont jamais eu autant d'argent. profitant de la situation et créant du trafic avec les clans déjà bien installés en ville. certains y vont des opportunités à ne pas louper / il n'y a plus que deux classes sociales qui s'enlacent, les pauvres et les ultra riches.

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