(m/libre) ☾ nanon korapat kirdpan

KORN. Le frère imposé, l’intrus devenu indispensable. Fils issu du premier mariage de son père adoptif. Ils se sont rencontrés lorsqu’ils avaient dix ans, à la suite du mariage de leurs parents, devant s’habituer à les partager avec un autre. Un sentiment de jalousie naturel, deux garçons que la vie avait déjà malmené durant leurs jeunes années. Le grand amour dès le premier regard n’a pas été au rendez-vous. Au contraire, ils n’avaient absolument pas envie d’être en compagnie de l’autre. La mère de Korn étant très occupée, par un travail qui lui parvenait de subvenir totalement aux besoins de son fils, elle a quand même préféré le remettre aux bons soins de son ex-mari, qui avait toujours été un bon père. Il l’était. A son contact, Therese a découvert l’amour paternel, lui qui ne l’avait jamais expérimenté. Il a fini par abandonné ses barrières de garçon têtu, laissant entrer ces deux hommes dans sa vie. De l’animosité flagrante, ses sentiments à l’égard de Korn se sont atténués lorsqu’il est devenu officiellement son frère. Une relation fraternelle s’est tissée au fil des mois et années. Aujourd’hui, il ne peut concevoir sa vie sans lui. Ils sont comme deux enfants ensemble. De vrais chiens et chats qui passent leurs journées à se voler dans les plumes avec toute l’affection que deux jeunes hommes peuvent partager. Il est le seul avec lequel il n’a aucune barrière.  

MAI La petite princesse brisée. Mai est sa cadette de deux ans. Elle a toujours été à ses yeux, une créature qu’il devait protéger. Contrairement à tous ces amis qui pouvaient être des monstres avec leurs sœurs. Il a toujours veillé à son bien-être. Sans doute parce que son modèle principal était sa mère et qu’il devait faire de son mieux pour l’épauler. Il s’est très tôt occupé d’elle comme si c’était la prunelle de ses yeux. La taquinant sans jamais trop la brusquer, ils ont toujours eu une relation fusionnelle. Contrairement à lui, elle a fait de la place tout de suite à Korn dans sa vie, prenant exemple sur ce dernier au grand damne de son ainé. Avec du recul, c’était une bonne chose, car Korn est résolument un homme empli de qualités. Il a toujours été présent, même lorsqu’à l’âge de seize ans, il a quitté la maison pour retrouver sa mère, n’hésitant pas à traverser les Etats-Unis dès lors qu’il sentait que l’un des deux, n’était pas au top de sa forme. Mai qui avait naturellement une âme morose, mélancolique, sa santé mentale s’est dégradée au fil de l’adolescence. Leur différence d’âge qui n’avait jamais été un frein jusqu’à son entrée à l’université, en est devenu par la suite. La pression des examens, de la compétition, l’ont éloignée de sa sœur, qui était encore au lycée. L’absence de Korn s’est faite plus lourdement ressenti. Ce second frère, grand amoureux de la musique et avide de découverte parcourait les différentes patries possibles pour nourrir ses inspirations. Le fait de se retrouver seule, privée de ses deux frères a été une épreuve difficile à gérer et les deux jeunes étaient bien loin d’imaginer tout cela.

TS. Tentative de suicide. Un monde qui s’écroule lorsque c’est quelque chose qu’on avait jamais imaginé. Terry venait de finir une compétition lorsqu’il a appris la nouvelle. Il était sur un petit nuage d’euphorie. Il avait raflé la majorité des médailles d’or de la compétition. Sa place dans les perfectionnées pour les prochains JO étaient pratiquement assurés. Tout était parfait. Korn était présent à ses côtés et il n’avait qu’une hâte, fêter dignement sa victoire avec lui à ses côtés. Le visage de Korn, avait perdu toute couleur lorsqu’il l’avait rejoint. Ses yeux brillaient d’une émotion qu’il n’avait jamais vu. Cette scène est encore gravée dans sa mémoire lorsqu’il l’a senti s’effondre en larmes dans ses bras, le corps tremblant d’une détresse dont il ignorait tout encore. Son cœur s’est brisé rien qu’en le voyant dans cet état. C’était comme si on l’écartelait de toute part pour le déchirer de l’intérieur. Une douleur presque insupportable qui n’a fait que se décupler lorsqu’il comprit les raisons. Cette raison qu’il n’avait pas vu venir et qui allait définitivement changer le cours de sa vie. Sa sœur était entre la vie et la mort, luttant après s’être vidée de son sang avant que sa mère ne la trouve et ne fasse intervenir les pompiers. Alors à son tour, il pleura, serrant fortement le corps tremblant de Korn dans ses bras comme si sa vie en dépendait, comme s’il pouvait disparaitre à son tour. Il n’en avait rien à faire du regard de ses coéquipiers, de son entraineur et du public encore présent. A cet instant, il n’y avait qu’eux et cette peur déchirante d’avoir peut-être perdue un être aimé, une petite sœur qu’ils avaient toujours chéri comme la prunelle de leurs yeux.

DEPRESSION. Lorsque l’esprit se perd dans les méandres de pensées angoissantes. Mai s’en est sortie in extremis. Therese se souviendra toujours de la silhouette endormie de sa petite sœur dans ce lit d’hôpital. Il se rappellera cette boule à l’estomac qui a manqué de le clouer au sol, tout comme de cette envie incompressible de hurler comme pour laisser échapper toute sa tristesse. Le diagnostic d’une dépression sévère fut rapidement posé lorsqu’elle finit par se réveiller. Elle n’était plus que l’ombre de la princesse qu’ils avaient connu. Cela le rendait malade. Il se sentait coupable, mais impuissant à la fois. Korn s’est efforcé de lui rappeler qu’ils ne pouvaient rien y faire, qu’ils ne pouvaient pas le prévoir. Le sachant plus mal que jamais. Il l’a incité à le rejoindre à Détroit, l’aidant à demander son transfert. Il sentait qu’il était en train de suffoquait, qu’il manquait d’air. Los Angeles était devenu anxiogène pour lui. Il se laissa convaincre pour rejoindre Détroit. Fort heureusement il avait le talent nécessaire pour pouvoir négocier une bourse dans sa nouvelle université pour l’année à venir et contractant un emprunt étudiant pour finir l’année débutée à Los Angeles.

MUSIC. Muse de l’un, échappatoire pour l’autre. Depuis l’arrivée de Korn dans sa musique, il n’y a pas eu un jour où les riffs d’une guitare se sont tut. La musique est une composante indispensable dans l’existence de son frère et de la sienne. L’un parce qu’il adore la créer, jouer avec elle pour en tirer de magnifiques sonorités, l’autre parce que son corps se libère de sa rigueur pour réaliser des figures en harmonie avec elle. La danse a été une évidence pour Therese, tout comme l’a été la gymnastique. Un moyen de se défouler, d’exprimer sa créativité ailleurs que sur ces agrès. Il a naturellement découvert la danse de rue, en suivant Korn dans les rues de Los Angeles, avec sa guitare sur les épaules, prêt à offrir la musique à tout danseur qui le souhaitait. Cette passion commune a été le fil conducteur de cette amitié profonde et indestructible qui les lie. Encore aujourd’hui, il arrive fréquemment à Korn de le rejoindre à l’entrainement avec le crew qu’il a intégré à son arrivée à Détroit. Un moyen pour les deux jeunes hommes de se retrouver, car la majeure partie du temps, ils ne font que se croiser.

LA PERTE DE FIGURE. Le mal le plus craint de tout gymnaste. Il était utopique de croire qu’il puisse traverser tous les évènements sans que cela l’impact au plus profond de lui. La première perte de repères lors d’un entrainement a été perturbant. Encore plus lorsqu’ils se sont reproduit que ce soit sur les agrès ou lors des entrainements avec ses coéquipiers. Il met ça sous le coup de la fatigue, prétend manquer de concentration, mais il a conscience de se mentir à lui et à ses proches. Les trous noirs sont de plus en plus souvent et ont fini par avoir une incidence lors d’une compétition où il a raté une épreuve. Conséquence qu’il a mit sur le coup d’une séquelle d’une mise à tabac dont il avait été victime quelques semaines auparavant. Un moyen de noyer le poisson et éviter les questions indiscrètes. Notamment celles de Korn, qui malgré son emploi du temps chargé, semble comprendre que des choses se passent dans sa vie et qui lui échappent.