Luca (+) My shadow's the only one that walks beside me

1996. Naissance. Luca né au cœur d’une famille qui tourne autour que d’un être : Edda. Edda a neuf ans. Malade dès son plus jeune âge, le diagnostic du mal qui la ronge a pris de nombreuses années à être posé. L’anémie de Fanconi. Une maladie génétique rare qui entraine la chute des globules et des plaquettes dans le sang, provoquant une grande fatigue, des bleus sur le corps et l’apparition de cancers. Si aucune greffe de moelle osseuse est réalisée, elle ne connaitra jamais la fin de son adolescence. Pour cela, la recherche d’un donneur compatible est compliquée. Les parents sont détruits à l’idée d’imaginer que leur fille pourrait perdre la vie si jeune. C’est une déchirure qui manque de les faire s’effondrer. C’est alors qu’on leur évoque la possibilité d’envisager un protocole pour enfanter un nouvel enfant par le biais de la PMA et le tri des embryons. Cette technique nommée « bébé-médicament » a pour vocation de permettre de concevoir un embryon in vitro et d’en sélectionner un qui n’est pas porteur de la maladie et qui pourra être un donneur compatible. L’idée séduit, bien que le couple soit à un âge avancé du fait de leurs carrières respectives, mais ils sont prêts à tenter l’aventure car cela peut sauver la vie de leur fille. Après des mois d’essais, un espoir né et la famille semble respirer de nouveau, malgré les nombreuses allées et venues à l’hôpital pour suivre l’état de santé d’Edda. Une arrivée attendue avec de nombreux espoirs, bébé choyé quelques mois avant que l’attention ne se reporte sur Edda et cette greffe qui va sans doute sauver sa vie.

1997-2007. Enfance délaissée. Il est un bambin et enfant en très bonne santé. Au contraire de sa sœur qui demeure la source d’inquiétude profonde de ses parents, il passe les maladies infantiles sans même en être victime. D’une nature calme, comme s’il avait naturellement pris la place qu’on voulait qu’il prenne dans cette famille, il ne fait pas de vague. C’est un petit garçon qui ne dit mot, gribouille sur des feuilles de papiers qu’on lui donne. On peut laisser des heures au même endroit sans que cela ne le dérange. Il dessine « extrêmement » bien pour un gamin de son âge. On lui identifie immédiatement des traits soignés et similaires à la réalité. Luca est pointilleux, ce qui explique sa capacité à rester à sa place de longues heures, les sourcils froncés, recouvrant le dessin avec un autre lorsque le résultat ne lui convient pas, jusqu’à qu’on lui montre le mécanisme de la gomme et des merveilles qu’elle peut faire. Il s’émerveille avec la peinture lorsqu’on la met à sa disposition. Il expérimente les textures de la gouache bien différentes des crayons ou des feutres. Il commence déjà ses premières expérimentations avec ses instruments, commencent à mettre de la peinture partout et à s’attirer les foutres de ses parents et de sa grande sœur qui est désormais une adolescente qui a la charge de s’occuper de lui, puisque leurs parents sont absents de la maisonnée. Edda se montre à la fois douce et cruelle. Elle a ce double tranchant qui lui fait du bien et du mal. Lui, il adore sa grande sœur Edda, car elle belle et forte. Il sait parfaitement que son état de santé est différent du sien. Elle est soignée, mais elle doit encore suivre un suivi attentif au cas où. Lui, il ignore que sa sœur n’est pas malade que physiquement, qu’elle a un mal psychique qui la dévore également et qui explique ses coups d’éclats violents où parfois il finit avec des blues quand il n’écoute pas ce qu’elle veut qu’il fasse. Il est juste un gamin de 9 ans, qui sous les yeux de sa grande sœur, n’est qu’une perfection qu’elle ne sera jamais et ça la tue à petit feu, car malgré la haine qu’elle ressent pour lui, elle l’aime ce petit bonhomme qui l’observe comme si elle était le centre de son univers, et elle sait que c’est le cas, puisqu’elle est la seule à devoir s’occuper de lui quand leurs parents ne sont pas sur son dos à elle.

2007-2013. Adolescence merveilleuse. Si Luca est une âme discrète, il a cette capacité naturelle à attirer l’attention sur lui par sa bienveillance et surtout son attitude charmeuse. Tout le monde l’aime bien, même les adolescents jugés rebelles. Il apprécie le soccer depuis son enfance. Lorsqu’il n’a pas un crayon ou un pinceau dans la main et autre arts créatifs, on le retrouve sur le terrain de football avec les autres gamins. Cela le détend, lui permet de s’intégrer à un groupe et de devenir un jeune homme à la fleur de l’âge, un beau jeune homme qui séduit, qui tombe amoureux, mais qui comme une abeille butine plusieurs fleurs au cours d’une journée. Il se laisse attirer, répond à des désirs qu’il commence à apprivoiser. Il est rapidement considéré comme un garçon volage, qui brise les cœurs, mais la vérité est que lui aussi a le cœur brisé, car contrairement à ce qu’on lui dit : il est amouraché d’elles. Il peut même expliquer ce qu’il aime en chacune d’elles, mais ça ne suffit pas. Il apprend à la dure que l’amour n’est qu’une affaire de deux personnes, comme ses parents, mais ce n’est pas ce que lui pense. Il devient alors un don juan, qui charme, mais qui ne reste pas. Il évite de s’impliquer affectueusement pour éviter de blesser. Son talent pour l’art se précise. Il est repéré par des professeurs qui voit en lui un talent rare. On l’incite à participer à des concours qu’il gagne à chaque fois. Il a cette mémoire absolue qui lui permet de regarder un fois un mouvement pour le retenir et savoir l’exécuter après quelques essais pour se l’approprier. Sa propre expression artistique commence à se révéler. On l’incite grandement à postuler dans une école d’art, même un artiste qu’il rencontre à l’occasion d’un concours l’incite à le faire. Alors, il se dit qu’il fera une école d’art, quand bien même ses parents ne sont pas d’accord avec cela. Il arrive à négocier que s’il arrive à obtenir une bourse, ils lui permettront de le faire. Ils acceptent et il s’engage dans deux années où il compte se concentrer à son art. Edda quant à elle, a du mal à gérer sa jeune vie d’adulte. Les années en tant qu’étudiantes lui ont permis de se voiler la face, mais elle n’est pas heureuse. Elle n’arrive pas à trouver ce qui peut lui plaire. Elle vit encore au domicile des parents, pas assez ambitieuse pour tenter de décrocher une admission dans une université en dehors de Détroit. Elle devient la gardienne de Luca. Les relations entre les deux demeurent celles qu’elles étaient quand il était enfant. Il n’est pas rare qu’elle lui attrape vivement le bras et la nuque sous une de ses colères. Luca ne lève jamais la main sur elle, mais il peut voir au travers de son regard que ça lui convient de moins en moins, qu’il a envie de se rebeller, mais qu’il la respecte trop pour cela. Edda est malade. Il le sait. Ses parents le lui ont dit. Pas la même maladie. Elle, elle ne se voit pas. Ce sont les conséquences invisibles de toutes ces années où elle s’est sentie démunie. Des années de faiblesse dont elle doit faire le deuil pour trouver sa propre voie, mais elle n’y parvient pas. Luca la voit sombrer, jour après jour depuis qu’elle a fini la faculté et qu’elle a trouvé un emploi, car c’est ce qu’on attend d’elle. Il voit ses prunelles s’assombrirent dès lors qu’elle tombe sur une de ses toiles, un de ses dessins ou une de ses œuvres sculptées dans la matière.

2013. Déchirure famille et l’accident. La date du concours approche. Il s’agit de la plus belle œuvre sculpturale qu’il a pu créer dans de l’argile. Elle est l’aboutissement de mois de travail déterminé pour obtenir ce résultat qui le met en confiance pour cette compétition. Naturellement, il la montre à sa sœur, elle qui est comme une mère pour lui, puisque leurs parents semblent poursuivre leurs vies en se contentant de subvenir à leurs besoins et il sait que c’est plus que certains peuvent avoir, alors il ne s’en plaint pas. Sur le moment, il ne perçoit pas la lueur de son regard, cette étincelle qui aurait dû le mettre en alerte. Il doit naturellement l’amener à Chicago où se tient le concours. Il lui demande s’il peut lui emprunter sa voiture puisqu’il vient juste d’avoir son permis et n’a pas encore la sienne. Il considère que ce n’est pas nécessaire, qu’il arrive à se débrouiller sur Détroit, mais il est fort à parier que ses parents lui en offriront une lors de son prochain anniversaire. Elle lui propose de l’amener, de l’accompagner et cette idée le ravit, car il voudrait vraiment profiter de ce moment avec elle. Ils s’actent un horaire pour partir la veille au soir, après ses cours et elle son travail. Ils prennent la route. La circulation n’est plus dense à cette heure. Ils s’éloignent de la ville, la pénombre vient rapidement remplacer les lumières de la ville. Sa sœur roule vite, mais elle évoque une fatigue. Il lui propose de prendre la relève, mais elle refuse. Il n’insiste pas, car il sait qu’il pourrait subir en contre effet s’il venait à l’irriter de trop. Il se laisse retombée sur le dossier de son siège, regarde le paysage défiler avant de répondre à quelques messages de ses amis. Tous lui souhaitent bonne chance. Il sourit de manière enjouée, car il se sent apprécié et aimé et ça met du baume au cœur. Il n’a même pas le temps de prendre conscience de ce qu’il se passe lorsque le véhicule vient faire une embardée sur la muraille de sécurité. Un bruit strident de métal et de verre qui éclate se font entendre alors que le véhicule bascule de l’autre côté pour faire quelques tonneaux, l’assommant, le coupant de la suite. Il se réveillera quelques jours à l’hôpital dans une chambre partagée avec sa sœur, se réveillant auprès de ses parents qui une fois de plus se préoccupent plus de sa sœur que de lui. Il ne s’en formalise pas. Il cherche immédiatement ses mains et blêmit lorsqu’ils les voient enroulées dans des attelles et bandées. La douleur est latente et lui arrache une grimace. Ils ne sont pas cassés, l’assure sa mère, mais il a des ecchymoses sur de nombreux doigts qui le contraignent à l’immobilisation. L’information est salée et il sent une émotion poindre dans le creux de sa poitrine. Un mois à minimum d’immobilisation. Trois à six mois où il ne va pas pouvoir créer, où il va devoir se ménager. Il digère la nouvelle tant bien que mal, mais si ses parents semblent peinés pour lui, il perçoit dans le regard de sa sœur que ce n’est pas le cas. Ce qui l’ébranle, le rend bien plus triste. Sa sculpture a bien entendu été détruite au moment de l’impact. Il n’est plus questions de concours pour le moment. Les relations avec sa sœur se distendent. Il sait qu’elle n’a pas éviter l’accident. Cela lui a éclaté au visage lorsque la police est venue les interroger sur l’accident. Elle a évoqué la fatigue, une micro seconde d’attention qui aurait pu être fatale et il a su que c’était un doux mensonge, celui auquel elle voulait croire. Au plus profond de lui, il sait que si elle ne peut pas briller, elle ne voulait pas qu’il brille, car ce serait la remettre devant ses propres incapacités et elle n’en était pas capable. Sa présence l’étouffe et aujourd’hui, c’est à son tour de l’être par elle. Seulement Luca ne compte pas se camoufler malgré l’amour qu’il lui porte. Leur dernière dispute avant son départ est violente entre eux. La vérité éclate. La sienne aussi sauf que ses parents assistent à ces confidences. Le ton monte, les mots dépassent la raison et la conséquence se fait brutale lorsqu'on le congédie durement en lui demandant de quitter la maison. Edda a tourné la situation à son avantage et lui se retrouve être le paria au milieu des siens. Il devient le monstre et la trahison de sa soeur est trop violente pour lui. Il accepte la sentence et disparait pour ne plus revenir.

2013-2017. L’espoir avant la chute. Il trouve un emploi en tant que serveur rapidement. Il met de côté ses espoirs pour avoir les moyens de survivre. Soutenus par des amis, il arrive à squatter dans les chambres de ces derniers, mais rapidement la plupart de ses amis s’envolent pour leurs universités respectives. Lui, reste à Détroit, plus démuni que jamais. Il économise autant que possible pour avoir une chambre quelque part, mais la vérité est qu’il dépense la plupart de son argent dans son matériel d’art qu’il traine partout avec lui. La médiocrité de son existence commence à se faire ressentir dans ses relations avec ceux qu’il considère comme ses amis. Il voit bien qu’ils commencent à s’éloigner et lui n’a plus les moyens de les suivre dans leurs sorties. Par conséquence, il s’éloigne également d’eux, par obligation, par pudeur également. Il lui faut quatre mois avant de rencontrer cet homme qui va l’identifier comme un mannequin qui peut percer. Il ne peut qu’être charmé par le chercheur de tête qu’il l’aborde dans les rues de Détroit. L’offre est alléchante, lui offre l’opportunité de gagner de l’argent facilement pour lui permettre de financer une école d’arts – son objectif premier. L’arrivée dans l’univers de la mode est un véritable rêve. Les strass, les paillettes, la libération des corps de ce monde a été un véritable bol d’air pur pour lui. Influençable et malléable, il est une poupée entre les mains expertes des stylistes, des autres modèles, qui l’entrainent partout avec eux. Il découvre un modèle de vie qu’il ignorait totalement. Il se laisse tenter par ce dernier, corps et âme, sans réfléchir, aveuglé par ce plaisir d’être l’objet de fantasme et de convoitise. Des femmes, mais surtout des hommes le convoitent. Ses sens en pleine puberté, assoiffé par ce besoin de découvrir les choses, il s’est entièrement donné à des hommes. Il s’est laissé entrainer dans des soirées luxurieuses où l’alcool et la drogue coulent à flot. Il s’est laissé gagner par l’adrénaline apportée par ces pilules, cette poudre qui circulaient et rendait son corps plus gourmand que la fois précédente. Sans en prendre conscience, il est tombé dans les excès dangereux pour la santé, qui exacerbaient son âme d’artiste, mais marqués son corps à petit feu. L’inévitable a fini par se produire. Un nouveau modèle est arrivé dans la sphère très privée. Les regards se sont dirigés vers ce corps plus jeune, plus désirable et les contrats se sont fait plus rares au point qu’ils ont fini par complètement disparaitre. Ce rejet a été le commencement de la chute aux enfers de Luca qui a complètement perdu pied. Sans un sou, abandonné à son triste sort, il s’est adonné à ses addictions en errant dans la rue après avoir tout perdu au profil de ses penchants.

2017-2023. Blue. Il a commencé à vendre son corps pour quelques billets, désireux de survivre et s’acheter sa dose de cocaïne lorsqu’il pouvait se le permettre. Sept années d’errance dans les rues bondées de la ville, devenant une ombre tentant de survivre. L’art a été le seul moteur qui lui a évité de se laisser mourir au fond d’un caniveau. Il a tagué, peint à coup de bombe de peinture ou de craies des dessins dans chaque endroit où il errait. Il a abandonné son véritable prénom à son arrivée dans la rue, prenant Blue comme patronyme, afin de scinder dans son esprit que Blue et Luca ne sont pas réellement la même personne. La vie dans les rues n’a pas été facile. Il ne mangeait pas à sa fin, dilapidant son argent, gagné en faisant du proxénétisme et des portraits, dans l’achat de dose et de la nourriture. Durant cette période de galère, il a rencontré un jeune homme, Elios, dans le même bain avec qui il a sympathisé. Du moins auquel il s’est attaché, qui a pris soin de lui en lui offrant une empathie brute, qui contrastait avec l’horreur de sa vie. Cela a duré un an avant que celui-ci ne disparaisse sans un mot. Aujourd’hui, il sait ce qu’il est devenu. Sa vie a bien changé comparée à la sienne. Il semble s’être sorti de la rue, semble gagner énormément d’argent grâce au statut qu’il a obtenu. Il est vraiment heureux pour lui. Il s’est inquiété pour lui durant ces quelques années où il ne l’a pas vu.
2023. La passe de trop. La perte de repère. Il y a eu une nuit de trop. Une mauvaise rencontre dans les rues de Détroit à la suite d’une demande d’un de ses clients. Deux hommes qui se sont saisis de lui pour faire de lui ce qu’il voulait et le rouer de coups, le laissant pour mort dans la rue comme un déchet, alors qu'il crachait du sang et était tuméfié par des hématomes trop importants pour lui permettre de tenir debout. Encore aujourd'hui, il ignore ce qu'il s'est passé durant le reste de cette nuit où il a cru qu'il allait mourir comme un chien. Pendant un moment il a cru, que c'était cette nuit qui était la raison de son réveil à l'hôpital, plus hagard que jamais. C'était avant d'apprendre qu'il avait 27 ans et non pas 25 ans comme il l'a annoncé aux médecins, auxquels il avait répondu avec de plus en plus d'agacement. Découvrir la vérité l'a ébranlé. Une panique profonde s'est emparée de sa poitrine avant qu'il ne pique une crise de nerfs et ne crie de toute son âme sur ses hommes comme un enfant effrayé. Un homme effrayé et sevré sans aucun souvenir que ces images sans queue ni tête qui manquent à chaque fois de le rendre fou tant il est impossible qu'elles soient réelles. Pourquoi croire un esprit malade et brisé ? Cela n'a pas de sens, même si cela le terrifie.

2024. Le début d’une nouvelle vie. Aujourd'hui, il vit avec son amnésie partielle sans chercher à trouver les réponses. Il s'est résigné à cette réalité sauf quand des images inconnues s'invitent dans son esprit et qu'il doit faire face à des crises d'angoisses qui le mettent plus bas que terre à chaque fois, vidé de toute essence et de toute force. Il craint que son addiction ait eu des effets irréversibles sur son esprit. C'est sans doute pour cela qu'il se tient le plus loin possible de la drogue. Il craint de se perdre un peu plus. Il a repris sa vie de galère à passer ses journées dans la rue pour appâter les clients et dessiner. Il y a huit mois, un homme de La Casa s’est approché de lui. Il a mis du temps à comprendre que cet homme faisait partie de cet organisme. C’était un client lambda qui lui demandait de reproduire des œuvres importantes pour offrir des répliques à ses proches. La somme proposée était correcte. Il n’a pas vu de raisons de refuser. Petit à petit, les sommes et les demandes se sont faites et il a fini par être invité à passer un pacte avec le gang. Grâce à eux il a aujourd’hui la possibilité d’avoir un toit au-dessus de sa tête et de réduire ses passes. Ses passes lui permettent de récolter de l'argent dans l'espoir de pouvoir rembourser sa note d'hôpital qu'un prêteur sur gage a payé. Les intérêts sont conséquents et il trime à les rembourser. Il se sent serein vis-à-vis de sa nouvelle existence. Savoir qu’Elios est haut placé dans l’organisation à laquelle il est liée lui permet d’être serein vis-à-vis de la mission qui lui est octroyée. Il ne s’en plaint pas, car cela lui plait de se plonger dans son art, qu’importe si c’est une de ses œuvres ou une copie. Tant qu’il peut se plonger dans ce qui lui permet de vivre et respirer, il n’a besoin rien d’autre. Son studio piteux, plus studio artiste que lieu de vie est son foyer. Enfin, il peut en avoir un et c’est déjà quelque chose d’incroyable pour lui.